Il fallait que je le fasse, maintenant que je peux à nouveau marcher. Départ à 5 h du matin de chez moi pour Randa près de Zermatt, lieu de départ de l’excursion du jour. 207 km environ et me voici dans ce petit village. Je parque dans un petit parking de 20 places environ, près de l’Eglise, cela dissuade les éventuels voleurs. Je n’ai pas réussi à compter exactement le nombre de places puisqu’il y avait déjà 3 véhicules parqués! Je paye mon écot, c’est-à-dire 4 francs pour 8 heures. Voilà des Valaisans qui savent faire avec les touristes de passage. A Fribourg, pour visiter les remparts, les parkings disponibles coûtent 2 francs de l’heure avec un maximum de 3 heures. En arrivant, le lever du soleil sur le Weisshorn (derrière l’arbre) était magnifique. (J’ai d’autres photos si vous désirez vraiment le voir).
J’entame la montée que je trouve très pénible, je pense que c’est parce que ça monte dès l’Eglise et que j’ai passé deux heures et demie dans l’auto. Enfin le sentier est fait de grosses pierres qui dépassent de temps en temps d’un tapis de poussière et de terre. Je me dis qu’il vaudra mieux descendre avant la pluie, car ça doit glisser un max.
Puis après une à deux heures d’effort, selon votre degré d’entraînement et l’état de vos articulations, il est là.
Un peu d’allemand ou d’anglais afin de m’épargner des chiffres inutiles.
Et enfin après un petit casse-croûte, la traversée. J’ai attendu que le seul individu visible à la ronde ait fini sa traversée pour m’élancer sur cet amas de ferraille de 65 cm de large. Et bien sûr, alors que j’avais déjà fait une centaine de mètres, trois personnes s’élancent depuis l’autre côté et là, ça commence à bouger. A 4 km/h, il faut 7 minutes environ pour traverser, donc il va falloir se croiser. Comble de chance, la dame qui était en tête marchait avec deux cannes. Je me suis arrêté, j’ai enlevé mon sac à dos, je l’ai posé par terre et je me suis collé contre la barrière un peu plus loin. Le monde est passé et nous avons bavardé un moment en allemand et en anglais, donc je n’en sais pas plus qu’avant. (Je plaisante, comme qui dirait quelqu’un).
Depuis de l’autre côté, c’est encore plus beau…
Juste pour les peureux, une photo du plancher… du pont
Et puisque nous sommes en Valais, une dernière pour la route.
En descendant, vers 11 heures, j’ai croisé au moins 100 personnes qui montaient aussi péniblement que moi.
Je recommande les bâtons pour la descente surtout, pour les personnes qui comme moi, dépassent l’âge idéal de faire des randonnées de ce genre.