Le Chemin de Compostelle 2018
14 avril – Samedi
25,4 km / 05:04 h / M 507 m / D 1028 m / Dén. 588 m.
Nuit du 14 au 15 avril – Espalion – Hôtel de France – 36 Bd Joseph Poulenq 12500 Espalion – +33 565440613 – Arrivée 17:00-20.00 – Départ 07:30-10:30
Au départ, ce site était destiné à ma famille et à quelques amis. Aujourd’hui plus de 200 personnes ont visité ce site où je voulais simplement parler de mes sentiments. Je ne veux pas faire un cours d’histoire ni de géographie simplement parler de ce que je ressens. Je ne vais pas changer à ce mode de faire. C’est ce que j’avais décidé et je continuerai de parler de ce que je vis et de ce que je ressens le long de ce voyage.
Idem pour les photos, vous trouverez beaucoup de photos sur tous les sites internet des villes traversées.
Aujourd’hui tout a été comme il faut jusqu’à 10h puis j’ai commencé à avoir mal à ma jambe et j’ai pris un anti-inflammatoire et j’ai marché tant bien que mal. A un endroit, il y avait des chats et un chien qui nous attendaient dans un abri où le pèlerin avait à boire pour un euro.
C’est là que commence la séquence émotion. Je voulais écrire des remerciements à la personne qui nous avait offerts ces boissons mais impossible d’écrire un des chats ronronnait sur moi et m’empêchait d’écrire. Cela m’a fait penser à Baraka la chatte que l’on vient de perdre.
L’histoire de Baraka a commencée quand une voisine nous demanda si cette petite boule de poils qui traînait au bord de la route était la nôtre. Cette chatte devait avoir environ 2 mois et était très malade, personnellement je ne pensais pas qu’elle passerait la nuit. Nous l’avons prise à la maison, dans le bureau où je travaille en essayant de lui donner à boire et à manger. Mais elle ne supportait rien et chaque matin quand j’allais au bureau je me demandais si elle serait encore vivante. Tant bien que mal elle m’aide à travailler au bureau pendant 3 mois puis on lui a permis de rencontrer nos autres chats « Babouche » et « Chaussette » et tout se passa bien.
Un beau jour Baraka disparut et on se mit à sa recherche. Nous fûmes aidés par un site internet qu’il faut que je retrouve où était inscrite une méthode de recherche que l’on a suivie. Chaque soir à partir de 22h environ, on sillonna le village en appelant doucement son nom. On attendait quelques minutes et on repassait plus tard en refaisant la même chose, tout ça sur un rayon de 300 mètres autour de la maison. Pendant 10 jours rien, toutes les recherches furent vaines, malgré toutes les affiches, les contrôles le long de la ligne de chemin de fer, les routes afin de voir s’il traînait un indice mais rien. Ce qui nous fait nous fit penser que le chat devait être prisonnier à quelque part et encore vivant. Après 10 jours de ce régime on décida de faire encore une fois un dernier tour du village. Nous nous séparâmes chacun d’un côté du village puis quand on se rejoignit et que l’on se disait que c’était fini, j’ai entendu juste derrière ma femme un petit cri qui venait d’un toit de véranda d’une maison abandonnée. Baraka était prisonnière là. Et pourtant nous étions passés des dizaines de fois là en l’appelant.
Elle nous combla de sa présence pendant une année et demi environ. Bien sûr, elle nous apporta des souris, quelques oiseaux et aussi deux ou trois vers de terre.
Dernièrement, la même voisine qui nous avait apporté Baraka nous téléphone pour nous dire que cette dernière venait d’être happée par une voiture à l’endroit même où on l’avait trouvée il y a une année et demie. Ainsi nous quitta Baraka.
Alors aujourd’hui pour la première fois de ma vie pour un animal, j’ai allumé une bougie.
Désolé j’ai beaucoup de peine à écrire ce soir…