D’abord pour vous faire saliver. Petite île qui malheureusement, voit se construire de nombreux hôtels.
Heureusement on est arrivé avant.
Il s’agit de Cayo Las Brujas, (les sorcières).
Une des sorcières, non pardon
Jeudi 22 Novembre
Rencontre avec un guide, Christophe et deux Allemands sympas, Petra et Frank.
En fin d’après midi, horreur. Impossible d’ouvrir notre coffre fort où toute notre fortune de voyage et les passeports reposent. Comme la femme de ménage est passée aujourd’hui je suis très inquiet, même qu’ici on n’a jamais eu l’impression qu’il pouvait arriver quelque chose. On n’a jamais entendu parler de vol, d’agression de la part des guides que nous avons côtoyés pendant le voyage.
A la réception le préposé a dit qu’il nous envoyait quelqu’un. En une seconde, avec son appareil il ouvre le coffre. Rien n’a disparu. A n’y rien comprendre, je suis certain que le code était juste. Enfin voilà une petite péripétie de la journée.
Samedi 24 Novembre
Ici le temps est différent
Les Brujas est située sur une île reliée, comme d’autres îles, par une digue d’une cinquantaine de kilomètres. Nous sommes vers le milieu, vers le kilomètre 35 environ.
Cette digue a été construite afin d’ouvrir ces îles au tourisme. Chaque année les tempêtes en abîment une partie qui doit être reconstruite. Il y a une trentaine de ponts, peut être davantage qui permettent à l’eau de circuler. Actuellement l’hôtel Villa Las Brujas dispose d’une plage magnifique mais comme ce sont des bungalows bas de gamme, bon marché pour les touristes, des hôtels plus luxueux sont en construction de l’autre côté de la plage, longue de 2,5 km environ. Le paradis n’existera plus.
La végétation est très dense mais il y a peu de vie visible, peut-être que les crabes pullulent mais on ne les voit pas. La conscience écologique des cubains étant proche de zéro, les boîtes de bière sont moins rares que les oiseaux par exemple. Heureusement le cuisto d’ici nourrit trois magnifiques « gatos’ une mère gris tigré avec deux petits en très bonne santé.
Question poissons, c’est assez la misère. Deux ou trois orphies aperçues lors de nos marches le long de la plage et c’est à peu près tout.
On ne parle pas du régime politique, chaque travailleur touche l’équivalent d’environ 50 francs par mois, donc le moindre pourboire est apprécié. C’est pourquoi les touristes sont plutôt généreux avec les pourboires.
Les cuba libre ou autre piña colada coûtent environ 3 francs et le paquet de cigarettes cubain coûte 80 centimes.
Comme tout le monde travaille et reçoit son salaire de toute façon, le moindre travail prend beaucoup de temps. Un petit escalier de 10 marches pour rejoindre la plage nécessite, car c’est pas encore fini, 8 personnes depuis une semaine. Les journées doivent être longues, car même seul, j’aurais fini.
Hier, une bonne quinzaine d’hommes sont passés sur la plage pour ramasser les détritus. Chacun porte une cannette jusqu’au porteur de sac et revient pour reprendre un autre déchet et la plage peut être considérée comme très propre.
J’avais il y a quelques jours parler de la difficulté de communication par mail ou autre moyen. On doit acheter des cartes de la compagnie Etecsa au prix d’un CUC, l’équivalent d’un euro, pour être connecté pendant une heure.
Ensuite vous vous rendez au centre de la ville par exemple où toutes les personnes se rassemblent pour se connecter, donc le signal est de plus en plus faible selon l’affluence. Il m’a fallu une heure pour passer une photo…
Afin de limiter ma présence dans les queues, j’ai acheté plusieurs cartes, mais à ma grande surprise, elles ne fonctionnent pas dans une autre ville. Ici à Las Brujas, j’ai dû en racheter une pour envoyer de mes nouvelles. Le lendemain, il n’y avait plus de cartes, il fallait attendre un jour. Par contre le signal est bon, puisque c’est le début de la saison et il y a peu de monde.
Pour les repas il n’y a qu’une petite carte, toujours la même pour le matin, midi et le soir et pour toute la semaine. Trois sortes de salade, 1 de soupe, 2 de poissons, 2 de poulets, 1 de porc et de boeuf (qu’on a pas réussi à obtenir, problème de conservation) des frites et avec supplément des crevettes ou de la langouste.
Il y a quelques jours, nous avons mangé de la langouste, mais la façon de la préparer ne la rend pas appétissante. Elle devient aussi dure que le poulet qu’ils préparent, mais tout est mangeable, on ne se plaint pas.
Vers Playa Larga, où nous sommes restés un jour, au printemps, après les pluies il y a tellement de crabes qui traversent la route que celle-ci devient très dangereuse car le la forme une couche de crabes morts et aussi la nuit, car voyant les voitures arriver avec leurs phares, ils se dressent avec les pinces en l’air et celà finit par crever les pneus.
Les crabes traversant la route. Photo trouvé sur internet.
Dimanche 25 Novembre
Une discussion avec un Cubain que j’essaierai de rendre méconnaissable m’a fait beaucoup progressé sur leur statut. Le salaire est encore moins élevé ici et il m’a dit qu’il était stressé.
J’ai ri bien sûr quand on voit avec quelle nonchalance ils font les choses. Il a expliqué que son stress est, par exemple, de trouver du lait pour ses enfants, maintenant qu’il a un peu d’argent. Il en trouvera peut-être, mais ensuite il n’aura plus d’argent et c’est pour tout comme ça.
et on vit là